Le projet – l’Université de la Paysannerie et de l’Artisanat

L’UPA : que serait-elle concrètement ? 

L’UPA telle que nous l’imaginons est le fruit de nos réflexions mais surtout de nos expériences. C’est pourquoi nous pensons qu’il est utile de décrire un peu qui nous sommes et d’où nous parlons… afin de mieux comprendre d’où l’idée est venue, et vers où elle devrait nous mener.

Qui sommes-nous ? 

Notre collectif de travail est pour l’instant constitué de trois personnes :

  • Jean-Sébastien Choubrac : paysan maraîcher et restaurateur ayant effectué une reconversion professionnelle en 2018 dans la Manche, département où il a grandi
  • Gaétan Bréchet : étudiant en master d’Histoire des sciences et des techniques à Paris I, intéressé par le droit rural et agricole au XIXe siècle
  • Salomé Bréchet : psychologue au sein du Service de Santé Étudiant de l’université de Nanterre et clinicienne du travail 

Pour commencer, une petite histoire de travail, de vacances et d’amitiés… 

Nous sommes en mars 2025, et, il y a quelques années, Jean-Sébastien et ses associés de la ferme Hébé reçoivent Salomé et Gaétan dans le cadre du WWOOFing (travail bénévole dans une ferme bio en échange du gîte et du couvert). Frère et sœur ayant grandi en région parisienne,  Salomé et Gaétan eurent un jour l’envie de découvrir le travail qui se cachait derrière leurs assiettes bien remplies, tout en mettant à profit leur temps libre pour prêter main-forte à un projet militant qui leur parlait. Tous trois préoccupés par les problématiques politiques et écologiques du monde actuel, Jean-Sébastien, Gaétan et Salomé devinrent amis, et c’est au cours de quelques soirées à refaire le monde que l’idée de l’UPA émergea ! 

Jean-Sébastien, ex-ingénieur à Paris qui avait rejoint sa région natale pour fonder une ferme,  déplorait ce fossé villes/campagnes que les travailleur.euses, dans leur grande majorité, n’avaient pas l’opportunité ou l’envie de franchir pour aller vers des modes de vie et de travail plus émancipateurs. Ne pensant pas son activité professionnelle en dehors de la question de la lutte politique, il s’interrogeait sur des façons de mobiliser, de sensibiliser, d’éveiller à l’importance du réempaysannement des régions françaises pour se défaire de l’emprise du système capitalo-industriel. 

Gaétan, de son côté, était soucieux de poursuivre sa formation intellectuelle tout en se préparant, se formant et en luttant pour affronter les enjeux actuels et futurs du monde… mais aucune formation (étudiante ou militante) ne le lui permettait. Il décida  de mettre en pause son cursus universitaire pour travailler un an dans la ferme Hébé ; mais l’expérience d’une classe verte en solitaire – non adossée à un collectif étudiant et insuffisamment articulée à un enseignement théorique – lui causa beaucoup de frustration. Celle-ci fut cependant féconde car cette expérience lui permit d’envisager très concrètement à quoi pourrait ressembler une année d’étude à l’UPA. 

Salomé, quant à elle, leur partageait régulièrement son sentiment de colère et d’impuissance face aux  jeunes patient.es qu’elle reçevait, pressurisé.e.s par des logiques cyniques de sélection dans l’accès aux études. Ces jeunes gens lui donnaient à voir l’absurdité d’un monde qui n’avait plus tellement de perspectives à leur offrir et qui, pourtant, attendait tant d’eux en termes de travail, de  performance et de réussite. Psychologue du travail avant cela, elle avait entendu la souffrance des travailleur.euses dans les entreprises, et s’inquiétait du monde auquel ces étudiant.es étaient destinés.

Mais alors, pourquoi ne pas inventer une université au sein de laquelle les étudiant.es et travailleur.euses pourraient se réunir pour apprendre, se former, partager leurs expériences et lutter ensemble pour un monde meilleur ? 

C’est à partir de ce souhait un brin utopique – quoi de mieux qu’une utopie pour contrer le cynisme sur lequel se fonde la dystopie actuelle – que nous nous sommes fixé comme objectif la création de l’UPA1

Notre ambition est ainsi née d’une rencontre ville/campagne, étudiants/travailleurs, avec des problématiques identifiées par chacun.e et qui convergent dans ce projet. Au vu de nos parcours et de nos expériences, qui malgré leur diversité nous ont ainsi mené aux mêmes conclusions, tantôt plus réfléchies, tantôt plus intuitives, voici à quoi pourrait ressembler une Université Paysanne, en l’état actuel de nos réflexions et de l’avancement de notre projet. 

Rappel des objectifs de l’UPA

Comme l’indique son nom, l’Université Paysanne se propose d’articuler les enjeux agricoles à une structure et, pourrait-on dire, un mode universitaire du travail. On ne peut en effet qu’observer que les noms d’écoles ou d’université riment aujourd’hui avec métropoles et grandes villes. Derrière ce constat se dissimulent deux problèmes de taille, que nous estimons indispensable de ne pas éluder : 

  1. Premièrement, la concentration d’une part toujours plus importante de la population dans des espaces de plus en plus coupés des espaces ruraux et de moins en moins sensibles aux enjeux agricoles et alimentaires.  
  1. Deuxièmement, la dépréciation continue des professions pourtant essentielles à la vie d’une société, au premier chef desquelles se trouve l’activité agricole : un sérieux déséquilibre dans l’échelle des valeurs sociales, qui nuit également à la soutenabilité d’une société et de son économie, puisqu’il contribue à la perte de savoir-faire, d’autonomie et d’appréhension générale des enjeux agricoles et alimentaires. 

Pour résumer tout cela très brièvement : il s’agira, à défaut de repeupler miraculeusement les campagnes et les professions agricoles, d’au moins rendre particulièrement sensibles de jeunes adultes aux problématiques qui les concernent. Certes, de nombreuses écoles proposent déjà des formations agricoles sur le territoire, aussi n’est-ce pas exactement ce que l’UPA se propose de répéter une énième fois. Elle aurait pour principal objectif de réussir à toucher les non-concernés. Les lieux de formation sont en effet destinés la plupart du temps à des porteurs de projet, de même que les pratiques telles que le WWOOFing sont souvent associées à une même classe sociale, consciente des enjeux agricoles quoique souvent réticente à définitivement franchir le pas du retour à la terre. En aucun cas ce dernier point n’est un jugement à leur encontre : il est difficile, quand les conditions ne sont pas réunies, de rompre avec ses habitudes et de se lancer dans une existence peu séduisante – du moins telle que nous la figure notre imaginaire social aujourd’hui – comparativement à une vie citadine, une activité rémunératrice et un statut social gratifiant. Ce déficit d’imaginaire, ou pour le dire autrement cette difficulté à se représenter ce que pourrait être une vie séduisante pour une jeune personne hors des grandes villes et dans les champs est ce contre quoi l’UPA essayera d’esquisser les débuts d’une solution la plus réaliste et concrète possible. L’UPA sera donc tenu d’assurer une « vie universitaire », c’est-à-dire une expérience collective qui la différencie par conséquent d’un simple stage en solitaire de courte durée. L’objectif est, pour le rappeler une dernière fois, non pas de professionnaliser mais de former et de sensibiliser le plus grand nombre possible de jeunes personnes aux problématiques politico-agricoles afin que la sphère civile sache s’emparer de ces questions et qu’elle puisse, si ce n’est se professionnaliser dans ce domaine, au moins faire pression sur la sphère politique aux côtés des paysans. 

Par ailleurs, les filières d’apprentissage délaissent les enseignements historiques, économiques, philosophiques ou scientifiques, qui sont pourtant une aide précieuse pour penser le travail. Mêler ainsi enseignements « pratiques » et « théoriques » contribuera à renforcer l’autonomie (collective) des travailleur.euses et leur éviter de s’enferrer dans une organisation industrielle du travail. Il va sans dire que cela vaut pour tous les âges, tous les parcours et toutes les professions. 

Secondairement, l’UPA sera l’opportunité de mettre en lien des travailleur.euses issu.es de milieux de travail plus ou moins éloignés, ayant peu l’occasion de se rencontrer, et pourtant mu.es par des préoccupations communes. Ils pourront ici faire collectif autour d’un objectif commun – la transmission de leurs savoirs et savoirs-faire – pour se dégager, du moins en partie, de la solitude qui caractérise aujourd’hui un grand nombre d’expériences de travail. 

Avant d’en exposer les différentes parties, nous pouvons d’ores et déjà identifier très rapidement deux profils principaux que l’UPA aura pour tâche d’accueillir : les étudiant.es d’université d’une part, et les jeunes en formation professionnalisante d’autre part. Nous reviendrons sur les différents statuts qui pourront leur être associés.

Qu’est-ce qu’on y apprend ? 

Le volet paysan/pratique

La formation agricole

Le cœur d’une formation à l’UPA, c’est avant tout l’acquisition d’un savoir-faire paysan et agricole. La formation devra permettre d’explorer au moins l’un des trois principaux domaines agricoles

  1. La production maraîchère

Elle devrait sans doute représenter le cœur de notre alimentation. Or, une grande partie des terres est aujourd’hui réservée à une production céréalière qui alimente une industrie de la viande extrêmement polluante et finalement maltraitante. Nous avons choisi d’énumérer ici quelques savoir-faire essentiels à cette production, puisqu’elle sera la première à être dispensée à l’UPA au sein de sa première ferme formatrice, la ferme Hébé (Basse-Normandie) : 

  • planification des cultures
  • préparation du sol et amendements
  • semis et plantation, travail en pépinière
  • gestion des adventices et ravageurs
  • en option : arboriculture, apiculture, petits fruits, plantes aromatiques et médicinales, grandes cultures, etc.
  1. L’élevage (d’abord porcin, ovin et bovin) et la production laitière/fromagère

La production raisonnée de la viande suppose d’accorder plus de temps à la formation dans l’élevage, et non d’éluder le problème en éradiquant totalement la question par un virage végétarien qui n’est de toute façon pas forcément souhaitable si on privilégie une viande locale et de qualité. La formation et la compréhension des enjeux liés à l’élevage sont donc aussi essentielles que la formation en maraîchage, car sans productions raisonnées et locales, nous ne serons pas en mesure de se passer d’une viande industrialisée, au coût environnemental exorbitant. 

  1. La production céréalière

La production céréalière est aujourd’hui peut-être associée à une méthode intensive et productiviste mais, compte tenu du caractère essentiel de cette denrée alimentaire, aussi bien pour l’élevage que pour l’alimentation humaine, il est aussi  primordial que pour la viande de se former à des productions raisonnées et biologiques des céréales, ce qui implique de réfléchir aux façons de les transformer et de les consommer – nous pourrions évoquer, entre autres, le métier de paysan-boulanger. 

Avant d’en venir aux autres volets de la formation, n’oublions pas de mentionner une partie certes plus fastidieuse mais qui représente malheureusement une partie incontournable et non négligeable du travail : la gestion et l’administration d’une ferme. La paysannerie aujourd’hui, c’est aussi s’atteler à  l’art de la comptabilité…  

Les savoir-faire artisanaux

Adossée à ce cœur de la formation agricole, une constellation de savoir-faire et de pratiques périphériques indispensables au travail quotidien dans une ferme devra être dispensée. Citons pêle-mêle :  la maçonnerie et la construction en voies humides, l’électro-mécanique, la plomberie, le travail du métal et soudure, la mécanique et l’entretien du matériel agricole, la menuiserie, etc. 

Savoir transformer les produits… soi-même !

De façon transversale, une formation culinaire devra être intégrée à chaque parcours au sein de l’UPA. Produire mieux et plus de légumes, certes… mais pas pour que ceux-ci pourrissent sur les étals. Or cuisiner suppose du temps pour acheter ses produits, pour les cuisiner, mais aussi pour apprendre à cuisiner. Des légumes vapeur, c’est bon ! Mais tous les jours, ça devient lassant, surtout face à des produits industrialisés bien salés ou épicés. L’UPA doit offrir le temps,  l’argent et la compétence aux jeunes pour bien se nourrir et s’affranchir ainsi des produits transformés des supermarchés. 

Ces formations constituent pour nous le cœur indispensable d’un réempaysannement et d’un réartisanement du pays, d’un changement de paradigme dans la production agricole, et également d’un changement réellement conséquent des habitudes et des réflexes de consommation de celleux qui, bénéficiant de la formation, ne  s’établiraient pas pour autant  dans l’agriculture ni dans les secteurs directement liés à elle. Nous partirons de ce noyau dur mais il va sans dire que la diversité des méthodes de culture et d’élevage enseignées serait une grande richesse pour l’UPA, et autant de possibilités pour les étudiant.es de trouver chaussure à leur pied. À long terme, l’apprentissage d’autres types de cultures/élevages est évidemment bienvenu et sera fonction des acteurs qui souhaiteront rejoindre le projet, mais aussi des régions dans lesquelles il pourra se développer. Nous pourrions envisager des productions tout aussi variées que la pisciculture, l’ostréiculture, la sylviculture et l’agroforesterie, l’élevage équin, etc. 

Le volet enseignement théorique

Ces enseignements plus théoriques que pratiques puiseront dans toutes les disciplines que l’UPA pourra réunir, à une condition : que leur objet d’étude concerne de près ou de loin l’enjeu agricole/alimentaire. Entre autres disciplines qu’il est pertinent d’enseigner : sciences du vivant, agronomie, sciences politiques, économie, anthropologie, histoire, sociologie, philosophie, psychologie, médecine, journalisme – soit toute discipline que l’on peut, d’une manière ou d’une autre, articuler aux problématiques soulevées par l’agriculture, l’alimentation ou plus largement notre façon d’habiter l’espace et notre milieu. Autant de disciplines moins au contact direct du terrain et du travail manuel, mais que nous tâcherons cependant toujours d’ancrer dans l’agriculture et ses défis.  

Les savoirs théoriques dispensés hors des fermes seront bien sûr toujours des occasions de les associer aux savoirs plus pratiques dispensés sur le terrain, l’idée étant de pouvoir s’inscrire dans une dynamique d’aller-retour continu entre théorie et pratique. Les savoirs théoriques pourront donc être directement liés au lieu d’apprentissage, ancrés dans son territoire et  son écosystème. Il s’agira de mobiliser toute discipline qui permette d’allier à la pratique agricole une connaissance de l’espace vivant pour une meilleure intégration de l’espace productif à son milieu (et donc également à l’échelle temporelle dans laquelle celui-ci se déploie). Contentons-nous ici d’une liste non-exhaustive : nous pouvons parler de sciences du vivant, d’agroforesterie, de biologie, de géographie, de bio-architecture ou même d’histoire environnementale. L’idée est également ici de mettre en pratique ces savoir-faire à partir du terrain de travail et de ses besoins.

Ces cours pourront prendre la forme de séminaires dispensés tout au long de l’année, au cours de journées d’études et de réflexions transdisciplinaires qui stimuleront par ailleurs la recherche universitaire en lui offrant un nouveau cadre d’enseignement et un nouveau public. Ils seront tenus dans des locaux proches des espaces de travail. Afin de garantir une certaine cohérence, l’étudiant.e devra chercher à lier avant son arrivée – sans forcément le formaliser, au moins en y réfléchissant – son parcours universitaire/sa formation aux enjeux agricoles. Ces recherches, qui doivent aussi bien enrichir les jeunes que leurs accueillant.e.s, pourront faire l’objet d’un mémoire, dont la réalisation aurait moins pour intention de discriminer ou de décerner un diplôme, que d’encourager la réflexion personnelle. Celle-ci ne peut d’ailleurs être garantie sous une avalanche de travail. L’UPA accorde une grande importance au temps justement nommé libre, qu’il soit destiné à des loisirs, au repos, au sport, à  la création ou bien encore à passer son permis… En plus des journées d’étude peuvent donc être envisagés des stages sportifs ou artistiques, au cours desquels des professionnel.e.s de secteurs habituellement urbains (musique, cinéma, théâtre, etc.) repenseraient leur manière de créer, dans un contexte de retour à la terre et au plus proche de ceux qui le portent. Il peut être utile, en effet, de faire figurer les alternatives dans nos récits, afin de revaloriser et reconnaître les métiers et les compétences sur lesquels elles reposent mais aussi de les exposer à un plus large public. 

Une semaine type à l’UPA

Sur une base de 35 heures de travail par semaine, l’emploi du temps pourrait être découpé ainsi : 

  • 21 heures / 3 jours : où l’étudiant.e participera aux travaux de la ferme (on compte ici les trois formations principales – agricoles, artisanales et culinaires) encadré.e par les agriculteur.rices accueillant.es et des intervenants ; 
  • 14 heures / 2 jours : où l’on dispensera aux collectifs d’étudiant.es des enseignements théoriques :
    • d’une part les travaux collectifs plus horizontaux incluant la recherche, l’écriture, la réflexion autour de cas pratiques réservés aux étudiant.es ; 
    • d’autre part une transmission plus verticale du savoir par le biais de conférences, séminaires et tables rondes ouverts au public extérieur ; 
  • 133 heures restantes : du temps libre ! Comme expliqué précédemment, l’UPA accorde une grande importance au repos, nécessaire et fécond à bien des égards, d’où le choix d’une semaine de 35 heures incluant la totalité du travail attendu, la surcharge et le débordement du travail sur le temps personnel étant une problématique majeure dans le travail étudiant. 

L’emploi du temps reste (relativement) modulable selon que le projet de l’étudiant.e sera plus ou moins professionnalisant, bien qu’aucun diplôme type BPREA ne soit délivré à l’issue de la formation. Nous envisageons également de décliner une telle formule sur une période plus resserrée, allant d’un stage de formation intensif de quelques jours à la tenue d’une université d’été couvrant deux à trois semaines. 

Le statut de l’étudiant.e

Plusieurs pistes sont à explorer pour que les étudiant.es de l’UPA puissent bénéficier d’un statut qui pourrait d’ailleurs dépendre de la situation de l’étudiant.e : 

  • Dans le cadre d’une année de césure accordée par son université ou son école, l’étudiant.e pourra conserver son statut étudiant.e pour passer plusieurs mois à l’UPA. 
  • Pour les étudiant.es inscrit.es dans une formation professionnalisante ou qui viennent d’en sortir, la formation à l’UPA pourrait prendre la forme d’un stage ou d’une alternance (dans la mesure où la ferme d’accueil est en capacité d’offrir une rémunération). 
  • L’obtention de l’agrément comme organisme de formation permettrait de donner un statut aux étudiant.es de l’UPA, éventuellement de pouvoir délivrer un diplôme professionnalisant qui pourrait être envisagé comme une alternative au BPREA, ou encore de bénéficier d’un partenariat avec France Travail. 
  • Un appui sur la plateforme WWOOFing peut être envisagé dans un premier temps. Les étudiant.es auraient alors le statut de woofeur.euses. 
  • La piste des services civiques peut également être explorée, même si elle nous semble plus difficile à mettre en place. 

Sur le plan administratif, l’UPA s’adossera à la création d’une association à but non lucratif. 

Une première ferme d’accueil dans la Manche (Cotentin)

La ferme Hébé, située à Néhou dans le département de la Manche (50) en Normandie, se propose d’accueillir les premier.e.s étudiant.es qui auront décidé de rejoindre l’UPA. Jean-Sébastien Choubrac, membre de notre collectif, est l’un des fondateurs et associé de la ferme Hébé. Le projet de l’UPA pourra dans un premier temps s’appuyer sur le réseau tissé par la ferme dans sa région d’implantation (paysan.nes installé.es dans la région, artisan.nes, commerçant.es, syndicats, etc.). 

Avant de pouvoir s’étendre, le projet de l’UPA devra tenter de s’ancrer solidement dans la région. Des demandes de financement auprès du département ou de la région, notamment via des appels à projet, ou des partenariats avec des organismes de formation locaux, notamment l’université de Caen, pourraient être envisagés.


  1. Cette utopie, nous l’avons cependant fondée sur une lecture pragmatique et réaliste de faits sociaux, économiques, politiques et écologiques actuels. Nous avons à ce propos rédigé un Manifeste pour une Université de la paysannerie et de l’artisanat que nous vous invitons à parcourir. ↩︎
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